Kif-Kif


Romain Paris fait son entrée dans Le Cafard hérétique, avec un premier extrait de son roman Kif-Kif, un voyage aux confins de l’écriture...


« Si je batifole à la casbah, c’est que je m’évertue à ÊTRE. Et quand je zigzague entre les cocotiers ou que je me coule vers une Litière de Mer, et biberonne du rhum, ça ne relève en aucun cas de l’oisiveté, loin de là, ça n’est que pour mieux berner mon entourage. En effet, je joue à l’alcoolo ou au je-m’en-foutiste, car on m’a en fait confié une mission ultra secrète : pirater le code d’accès au Zénith Indigo. »

En guise de bibliographie
Mon histoire avec l’écriture a commencé quand, à quinze ans, un de mes poèmes a pris le large sur les ondes de la radio du Club des Poètes (alors toujours sous la direction de Jean-Pierre Rosnay). Puis il y eut la revue du Club, La Courte Échelle (Éd. Cêtre), Luvah (dont Louis Ucciani est l’un des cofondateurs), Décharge. Mais tout ça date de la fin du XXe siècle, et si j’en cause, c’est pour le souvenir. Car ensuite, durant presque vingt ans, j’ai vogué loin des côtes éditoriales : à-travers ma longue-vue, beaucoup d’entre elles me semblaient sans intérêt pour un créateur de zizanies de mon espèce (que la moindre convention sociale rend claustro/psycho). Je n’ai pour autant jamais interrompu mes griffonnages sur carnets, arrêté de faire rugir mon imprimante et de donner le jour à des recueils (récits de voyage ou SF, romans mort-nés, nouvelles, chroniques, prose, etc.) pour les copains. En 2016, alors que je dérivais sur cet Océan exempt de toute opportunité de me faire publier un jour, et donc de voir ces foutus recueils portés à la connaissance des lecteurs du Rivage des Hommes, Dissonances m’a repêché tout à trac… dès ma première tentative de regagner la Terre Verte. C’est cette soirée-rencontres avec Jean-Marc Flapp et les auteurs de la revue, qui, je crois, m’a convaincu pour de bon de mettre les bouchées doubles, et de me risquer à explorer les Sphères de l’Édition. Car je me suis dit que si cette soirée avait pu exhaler un tel souffle romanesque, et faire vibrer toute cette ivresse, eh ben, c’était que dans cette Galaxie d’Encre et de Veillées ferventes, à cœur ouvert, juste à côté, il y avait pour sûr du bon aussi. Mais bref… À ce jour, j’ai embarqué sur la frégate Dissonances (le N°31#Désordres, le N°32#Nu, le N°34#Traces), pour qui je suis aussi chroniqueur, sur le brick pirate Le Cafard Hérétique à partir du N°11 en roman-feuilleton (Kif-Kif, romance océane), et en poème du jour à l’Atelier de l’Agneau. Et, c’est juré, j’active la corne de brume à tout berzingue si je dégote un vieux paquebot en partance pour l’Atlantide. 

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