C’est-à-dire


Julien Boutreux est un habitué du Cafard hérétique, et nous sommes heureux de lui accorder plusieurs pages dans le dernier numéro. Des pages comme ça (qu’on adore) :


C’est-à-dire
une sorte de poème qui serait sur
cette marche où je suis assis
à observer quelques arbres contre un ciel patient
dans la fumée des cigarettes
je compte les jours qui me séparent
d’un temps où j’existais
à la croisée de chemins que je n’ai pas pris
les jours qui restent à (ré)fléchir
à occuper comme si de rien était
à remplir de gestes et de paroles vides
qui se dispersent contre le sens
je me souviens parfois
de quelques surgissements de vie
devenus chats écrasés au bord des routes
s’il y a quelque chose à comprendre
je dis bien si
c’est peut-être dans la mémoire
ce qu’il en reste

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