l’autre SALON, le salon des éditeurs indépendants

L'AUTRE LIVRE
Depuis sa création en 2002, l’association l’autre LIVRE s’attache à résister à la marchandisation du livre et défend l’exception culturelle, la pluralité et la diversité face à la concentration croissante de l’édition et de la distribution dans des groupes industriels et financiers, et face à l’arrivée de géants mondiaux du numérique dans la chaîne du livre. Cette situation, les éditeurs indépendants la vivent chaque jour, tout en résistant pour assurer leur survie — et, par-delà, la survie de la littérature et de la pensée. Cette résistance, les éditeurs indépendants ont estimé que, tout en conservant chacun ses particularités, sa personnalité, sa différence, ils seraient mieux à même de l’assurer en se regroupant dans l’association l’autre LIVRE.

NOS ACTIONS
L’association a organisé les états généraux de l’édition indépendante, et entrepris des actions, parfois en concertation avec des groupements de libraires, d’auteurs, pour défendre le prix unique du livre, un tarif postal spécial livre, etc. l’autre LIVRE regroupe aujourd’hui près de 250 éditeurs indépendants.

LE PROJET
Depuis 2008, l’association l’autre LIVRE a su implanter, en plein cœur de Paris, à la halle des Blancs Manteaux, son salon — le salon de l’édition indépendante, le salon de l’autre LIVRE —, qui ouvre ses portes trois jours durant au mois de novembre, occasion unique de découvrir plus de 2000 livres, qui font rarement les têtes de gondole, quelque 400 auteurs de 180 maisons d’édition dont de nombreux éditeurs de province, mais aussi de Belgique, de Suisse, du Canada et d’Afrique. Rebaptisé « le salon international de l’édition indépendante », le salon de l’autre LIVRE ne suffit plus à accueillir les éditeurs adhérents de l’association, chaque année plus nombreux. Les emplacements sont pris d’assaut moins d’un mois après le lancement des inscriptions tant la renommée va grandissant.
Rendez-vous incontournable d’échanges entre les éditeurs indépendants : sur leur situation, celle du livre, de la lecture et de la marchandisation des biens culturels, le salon de l’autre LIVRE des Blancs Manteaux esun lieu stratégique pour défendre toutes ces maisons indépendantes et une réelle possibilité de rencontrer de nouveaux lecteurs et alerter les citoyens sur la situation du livre et son rôle dans le débat d’idée et le lien social.
Il devenait urgent, afin de satisfaire un plus grand nombre d’adhérents, de proposer un second salon dans l’année. Et quoi de mieux qu’un autre SALON ?
Ce sera l'autre SALON, dont la toute première édition se déroulera sur trois jours, les 16, 17 et 18 mars 2018 au sein d’un autre haut lieu parisien, le mythique Palais de la Femme.



LES DATES
16, 17 et 18 mars 2018.
Dates qui coïncident avec celles de Livre Paris (hasard du calendrier). Nous serons donc le « off Versailles », le salon gratuit.

LE LIEU
Le Palais de la Femme, qui appartient à l’Armée du Salut, est doté d’une magnifique salle qui se prête aux événements d’exception, tel le salon PAGES qui s’y est tenu en novembre 2017.

LE PROPOS
Édito du Journal de l’autre LIVRE, novembre 2017
« L’an prochain, 2018, nous lancerons un deuxième salon, au Palais de la femme, rue de Charonne — car nous ne pouvons plus accueillir tous nos adhérents aux Blancs Manteaux. Tous ceux qui n’ont pu participer cette année au salon de novembre y seront prioritaires ; tous ceux qui désireront participer à cette nouvelle aventure seront également accueillis. Ce salon — hasard du calendrier — aura lieu en même temps que Paris Livre. À nous tous d’en faire un succès. Au moins, nous ne contribuerons pas au gavage des fonds de pension américains tapis derrière Reed Expo et occupés à sucer la moelle des exposants à Paris Livre, petites structures et grandes régions... »
Alain Gorius, Président de l’autre LIVRE

 
LE "FREE"
Défi du calendrier, l'autre SALON se déroulera du 16 au 18 mars 2018, aux mêmes dates que Livre Paris. Calamité ? Ou, au contraire, un moment privilégié pour l’édition indépendante afin d’expliquer nos choix, nos engagements, notre situation et, bien entendu, notre prise de position ?

« Chacun parle de la foire selon le profit qu’il y fait » 
Laurence Sterne, Vie et opinion de Tristram Shandy, gentilhomme

L'autre SALON se distingue de manière évidente de « l’autre salon », celui de la Porte de Versailles, en ce qu’il est gratuit.
L’organisation de Livre Paris est déléguée à Reed Expo, dont les valeurs s’affichent clairement sur la page « Pourquoi exposer » de leur site :
Pour optimiser le retour sur investissement de votre stand, demandez conseil à nos équipes.
1. Définissez vos objectifs, vos cibles et vos indicateurs de réussite.
2. Établissez votre Plan de Communication avant, pendant et après
3. Gérez votre salon en mode projet
4. Budgétez, optimisez, mesurez
Ailleurs, on apprend tout du « marché de l’organisation des foires et salons ». Les points 15, 16 et 17 sont particulièrement savoureux :
15. Les foires et salons sont particulièrement importants tant pour la notoriété que pour le dynamisme commercial des petites entreprises. En effet, la plupart des exposants sont des entreprises employant moins de cinquante salariés et réalisant un chiffre d’affaires annuel ne dépassant pas 4 millions d’euros. La majorité des exposants renouvelle sa participation à un salon d’une année sur l’autre.
16. Les organisateurs de foires et salons peuvent être des organismes publics, semi-publics ou privés, généralistes ou spécialistes. La mise en place d’un salon nécessite, pour l’organisateur, de faire appel à un gestionnaire de site ainsi qu’à des prestataires de services ayant pour mission, notamment, d’installer les stands et de prendre en charge la communication.
17. Les recettes des organisateurs de foires et salons sont générées principalement par la location des stands aux exposants et par le paiement d’un droit d’entrée par les visiteurs. Les principaux coûts associés à l’organisation d’un tel événement sont la location du site, la communication et la sous-traitance de diverses prestations telles que l’installation générale, la sécurité et la restauration.
Des objectifs financiers louables quand on sait que les recettes alimentent les fonds de pension de nos amis américains...
L’entrée à l'autre SALON est gratuite, les frais de location de salle et la publicité sont couverts par les inscriptions des éditeurs exposants, qui ne paieront que l’espace qui leur est alloué, selon un tarif dix fois inférieur à ceux pratiqués par Reed Expo. Aucune commission sur les ventes n’est réclamée par la suite. Sur les stands régionaux (comme par exemple celui de l’Île-de-France), le libraire et ses petites mains paraissent assez superfétatoires : les livres qui partent bien sont vendus par les éditeurs eux-mêmes — qui, faisant le travail, n’éprouvent pas vraiment le besoin de reverser 40 % du montant des ventes au dit libraire bien installé derrière son tiroir-caisse. Rien n’égalera jamais les échanges directs, de visu, avec les éditeurs et leurs auteurs invités.

LE "OFF"
Pourquoi choisir le « off » ? Parce que le salon de la Porte de Versailles se présente à tort comme « un événement incontournable de la scène littéraire ». Préférons à « scène » le mot « cirque », avec un droit d’entrée prohibitif laissant le visiteur (comme l’exposant, lourdement taxé lui aussi) espérer un spectacle grandiose. Et pour cause ! les numéros sont là-bas minutieusement préparés selon la recette de Reed Expo :
« Chaque salon est créé à partir d’études de marchés réalisées auprès de nos clients et du réseau de nos partenaires, grâce à notre connaissance du marché local et du plus grand réseau mondial de salons. Du salon international aux rendez-vous d’affaires, du petit-déjeuner-réseaux aux remises de prix, de la formation continue aux 365 communautés mondiales en ligne, Reed vous donne les moyens d’atteindre vos objectifs. Reed vous donne toujours plus : plus de réelles opportunités d’affaires, plus d’occasions de voir et d’être vu, d’écouter et d’apprendre, de tisser des liens avec ceux qui comptent. »
« Études de marchés », « rendez-vous d’affaires », « atteindre vos objectifs, « réelles opportunités d’affaires », « tisser des liens avec ceux qui comptent »... les sous ? Expliquez-nous donc, Messieurs les Versaillais, Qui sont donc « ceux qui comptent » !

l'autre SALON
Face à cette machine à sous, l’autre LIVRE, depuis 15 ans, résiste.
Car le livre n’est pas un produit qui n’aurait de valeur que marchande.
À quelques stations de métro de cette “exhibition” littéraire, l’autre LIVRE, en 2018, riposte.
Car un salon du livre n’est pas seulement une foire aux best-sellers où se bousculer pour obtenir un autographe du Prix Machin de l’année — l’un de ces Prix qu’entre Vrais Pros de l’édition on se repasse d’année en année, en bons copains qui savent se partager le gâteau.

En résumé l'autre SALON, c’est :
► Un salon du livre où il fait bon être, et non une scène littéraire où s’exhiber.
► Un salon où les exposants n’ont pas besoin de stands régionaux sur lesquels ils sont soumis à triple peine : payer un droit d’inscription non négligeable ; travailler pour vendre leurs livres ; reverser 40 % au libraire ayant remporté l’appel d’offres, qui ne connaît pas les livres qu’il encaisse et dont la plupart sont donc vendus par leurs propres éditeurs ponctionnés.
► Un salon où chaque éditeur dispose d’un espace de présentation en fonction du nombre de ses titres.
► Un salon où les visiteurs peuvent acheter des livres, sans devoir au préalable engraisser Reed Expo en payant un droit d’entrée prohibitif.
► Un salon qui coûte beaucoup, beaucoup moins cher aux Régions qui soutiennent financièrement leurs éditeurs en supportant une grande part du coût des stands régionaux...
► Un salon où il fait bon flâner entre les stands pour retrouver ou découvrir la trop discrète et pourtant riche diversité éditoriale — celle qu’on ne voit qu’à peine, Porte de Versailles.

l'autre SALON
16, 17 et 18 mars 2018
Palais de la Femme

Vendredi 16 mars 14h/20h - Samedi 17 mars 11h/20h - Dimanche 18 mars 11h/19h


Commentaires