Gwenn Audic : une artiste « de tout son être-corps qu'elle fait chanter, danser, peindre, dessiner, écrire et instamment respirer jusqu'à l'interrogation » (Jean-Claude Leroy)

  


Gwenn Audic, à la recherche du mouvement de la vie


Revue d'expression littéraire des éditions LunatiqueLe Cafard hérétique fait paraître deux numéros et un hors-série par an, publiant des nouvelles et des poèmes, des pamphlets, des textes « vifs, dérangeants, incisifs », sans contrainte de thème. Tandis que le n°17 s'annonce pour ce printemps, le hors-série n°4, paru l'hiver passé, accueillie sous couverture au toucher sensuel l'artiste et poète rennaise Gwenn Audic.

Née en 1975 près de Paris dans une famille d'origine bretonne, Gwenn Audic, passionnée par la danse, le chant, les langues européennes dont le breton, apparaît comme une artiste totale une artiste « de tout son être-corps qu'elle fait chanter, danser, peindre, dessiner, écrire et instamment respirer jusqu'à l'interrogation », comme la présente l'écrivain Jean-Claude Leroy. Passée de la danse à la peinture à la suite d'un accident, elle interroge le mouvement et le corps : « La peinture peut enfin redevenir danse dans un corps transformé, désormais limité dans ses mouvements », explique-t-elle dans son texte de présentation. Sa peinture est un jaillissement de formes et de couleurs qui tente d'épouser le « mouvement même de la vie ». Sous le titre évocateur « Troubles élémentaires », son long poème aux mots précis et poignants restitue ce « nouveau je » et son univers sobrement résumé ainsi : « Anorexique, une vie, un métier ». En deuxième partie, huit auteurs « à la croisée des regards » accompagnent de leurs mots les nombreux dessins, encres et peintures de Gwenn Audic.

Marie-Josée Christien

ArMen, mars 2022

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